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Réunies à Dakar du 13 au 15 Septembre 2011, les OSC d'Afrique francophone ont décidé de créer une plate-forme afin d'accroître leur participation efficace au renforcement du système de santé en particulier la vaccination d'ici 2017

En RDC, conservation des vaccins et autres intrants secs, lancement de la construction des entrepôts modernes

Grâce au financement de l’Alliance Mondiale pour l’Immunisation et le Vaccin (GAVI), quatre entrepôts modernes pour la conservation des vaccins et autres intrants secs pour le compte du Programme Elargie de Vaccination (PEV) vont être construits en RDC, notamment à Kinshasa, à Lubumbashi, Kisangani et Ilebo. 
Sous la présence effective de M. Matata Ponyo, Premier Ministre de la RDC a été lancé officiellement la construction de ces entrepôts, ce mardi 16 février, pour consolider la chaîne de conservation des produits vaccinaux. Cette cérémonie s’est déroulée à l’Hôpital Général de Référence de Kinkole, situé dans la Commune de la N’sele, une bourgade basée dans la partie orientale de Kinshasa. Elle a été doublée de la remise d’un lot d’ambulances et Jeeps achetés sur fonds propre du Gouvernement dans le cadre du Projet Gouvernemental d’Equipement des Structures Sanitaires (PESS).
Prenant la parole lors de cette cérémonie, M. Félix Kabange Numbi, Ministre de la Santé Publique précisé que l’entrepôt de Kinshasa mesurera 5000 m2 et comprendra deux parties : une partie froide et l’autre sèche avec 243 m3et 10.000 m3 de capacité chacune. A l’en croire, cet édifice sera informatisé avec un serveur central capable de contrôler les températures et les stocks de vaccins de plusieurs chambres froides à travers le pays. Le coût total de construction est évalué à 13 millions de dollars américains en dehors de leurs équipements.
Présent également lors de cette cérémonie, M. Pascal Villeneuve, Représentant de l’UNICEF a indiqué que ces infrastructures permettront de doter le pays de capacité permettant de stocker des quantités toujours plus importantes de vaccins. Cela, du fait de l’introduction de nouveaux vaccins, de l’accroissement continue de la population d’enfant et d’extension de services de vaccination.

Couverture vaccinale des enfants en Afrique, bilan mitigé!!!

Les 24 et 25 février 2016, des dirigeants africains, notamment les ministres de la santé, des finances et d'autres ministères compétents, se sont rassemblés à Addis Abeba, en Éthiopie, pour la conférence ministérielle sur la vaccination en Afrique. Il s'agit du tout premier rassemblement ministériel ayant pour objectif unique d'assurer à tous les habitants du continent l'accès à des vaccins capables de sauver des vies.
En marge de cette conférence de haut niveau, un nouveau rapport a été publié sur le « tableau mitigé de l’accès aux vaccins, des systèmes de délivrance et de l’équité dans le domaine de la vaccination en Afrique". Les résultats de ce apport montrent que "la couverture de la vaccination systématique a très nettement augmenté partout sur le continent depuis 2000, la mortalité rougeoleuse a régressé de 86 % entre 2000 et 2014 et l’introduction des nouveaux vaccins a enregistré un succès éclatant". 
Cependant, il apparait au terme du document qu’"un enfant sur cinq n’a toujours pas reçu tous les vaccins les plus élémentaires dont il a besoin". Les principaux vaccins qui font défaut portent sur la rougeole, la rubéole et le tétanos néonatal. Ces maladies d’après les rédacteurs du rapport restent endémiques dans de nombreux pays africains, dotés de systèmes de santé fragiles avec des programmes de santé vulnérables aux chocs.
Cette situation adresse plusieurs défis et à cet effet, renseigne l’APS, en juin 2016, le Premier ministre de l’Éthiopie Hailemariam Desalegn, pays hôte de la conférence, présentera la Déclaration d’Addis-Abeba sur la vaccination aux chefs d’État africains réunis dans le cadre du 26ème Sommet de l’Union A
fricaine (UA).
Il est attendu un engament efficace des chefs d’Etat pour consolider la dynamique de démocratisation de l’accès aux vaccins dans les pays et permettre d’accélérer les efforts de mobilisation de ressources au profit des programmes nationaux de vaccination. A savoir que la conférence des Ministres à dresser les avantages économiques de la vaccination qui surpassent largement les coûts encourus pour produire les vaccins". En effet, ‘’des recherches récentes établissent que les avantages liés à la prévention de la maladie et de la perte de productivité sont 16 fois plus élevés que l’investissement consenti dans la production des vaccins’’.
Ainsi, la Déclaration finale de la Conférence d’Addis-Abeba faite à l’issue de la conférence incite les pays non seulement à accroître les investissements financiers nationaux dans les vaccins convenus au titre de la vaccination systématique, mais aussi à en introduire de nouveaux. 

En savoir plus : 


OAFRESS se mobilise en faveur de l'amélioration du financement du secteur de la santé en Afrique francophone

Du 01 au 02 Mars 2016 s’est tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’atelier régional de définition des axes et stratégies de plaidoyer pour l’amélioration du financement du secteur de la santé dans les pays d’Afrique francophone. Cet atelier qui a enregistré la participation des délégués de 11 pays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Madagascar, Mali, Sénégal, Tchad, Togo) membres du groupe de travail de l'OAFRESS sur la mobilisation des ressources domestiques et budget national ; avait pour objectif de développer un curriculum de plaidoyer en faveur de l’amélioration du financement du secteur de la santé dans les pays d’Afrique francophone.
Les deux jours d’atelier ont été exclusivement marqués par la présentation de l’analyse situationnelle et l’état de lieux du financement de la santé des pays présents ; par trois communications dont celle de M. Alexis SATOULOU – MAYELO (Economiste de la Santé au Bureau régional de l’OMS) sur l’analyse et le suivi du Budget de la Santé,  celle de M. Louis Merlin (Coordinateur de la Coalition 15%) sur l’Implication de la Société civile dans le plaidoyer pour la mobilisation des ressources domestiques: Démarche méthodologique de la Coalition 15% au Cameroun et enfin celle de M. Bruno RIVALAN et Mme Nathalie ERNOULT (Comité technique de l’OAFRESS) sur Les politiques de Gavi –co financement, graduation et prix des vaccins.
En plus des communications,  des exercices pratiques ont permis aux participants de s’outiller  sur l’identification des enjeux nationales prioritaires,  la recherche d’informations sur les sources de financement de la santé,  la cartographie des ressources de la santé, la cartographie des acteurs et parties prenantes et enfin la rédaction de messages EPIC.  
A l’issue de cet atelier, trois axes prioritaires ont été retenus à savoir : le Respect des 15% d’Abuja, l’Exécution budgétaire et le Financement de la vaccination y compris le prix du vaccin.
En outre des actions de plaidoyer régional  sont à mener  au cours de deux événements majeures à venir ; la réunion des chefs d’Etats en juin 2016 (au cours de laquelle OAFRESS devrait pousser les points clés de la conférence ministérielle d’Addis Abeba) et  l’Assemblée mondiale de la santé en mai 2016 (pour laquelle, il est prévu la création d’un scorecard dont l’élaboration requiert la carte d’identité de chaque pays en matière de santé).
Au cours de cet atelier, les participants ont fait des propositions d’actions qui participeraient efficacement à l’amélioration du financement du secteur de la santé dans les pays d’Afrique francophone et ont émis le vœu de se retrouver l’année prochaine pour un atelier bilan.