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Réunies à Dakar du 13 au 15 Septembre 2011, les OSC d'Afrique francophone ont décidé de créer une plate-forme afin d'accroître leur participation efficace au renforcement du système de santé en particulier la vaccination d'ici 2017

Deux nouveaux vaccins contre les maladies infantiles les plus meutrières: Première introduction simultanée dans l’histoire de l’Afrique!!

Le Ghana est devenu le premier pays d’Afrique à introduire simultanément les vaccins antipneumococciques et antirotavirus pour lutter contre les principales causes de pneumonie et de diarrhée sévère, les deux maladies infantiles les plus meurtrières au monde.

Chaque année, plus de 2,7 millions d’enfants de moins de cinq ans meurent victimes de pneumonie et de diarrhée sévère dans le monde. Au Ghana, ces maladies meurtrières représentent environ 20 % de la mortalité des enfants de moins de cinq ans.

Mme Ernestina Naadu Mills, Première dame du Ghana, a été rejointe aujourd’hui par l’honorable M Alban S. K. Bagbin, ministre ghanéen de la Santé, Le Dr Seth Berkley, PDG de GAVI Alliance, le Dr Anarfi Asamoa-Baah, Directeur général adjoint de l’OMS, le Dr Iyabode Olusanmi, représentant résident de l’UNICEF dans le pays et d’autres invités internationaux lors d’une cérémonie spéciale à Accra, au cours de laquelle les premières doses de vaccins ont été administrées aux enfants. Des centaines de participants se sont réunis pour célébrer cet événement marquant l’histoire de la santé publique.

« Aujourd’hui est un grand jour pour les Ghanéens. Nous pouvons désormais améliorer le sort de nos enfants, qui sont les garants de notre avenir et la plus précieuse ressource de notre pays », a déclaré la Première dame, qui a par ailleurs administré l’une des premières doses du vaccin contre le rotavirus lors de la cérémonie qui s’est déroulée à Indépendence Square.

« Nos enfants meurent de ces maladies évitables par la vaccination depuis trop longtemps et aujourd’hui marque le début d’une riposte historique», a déclaré l’honorable M Alban S. K. Bagbin, ministre ghanéen de la Santé. « Grâce à ces vaccins, nous allons atteindre l’Objectif du Millénaire pour le développement 4, qui est de réduire de deux tiers la mortalité infantile dans le pays d’ici 2015 », a-t-il ajouté.

Cette introduction historique au Ghana constitue une étape importante de l’initiative mondiale pour la vaccination d’un grand nombre d’enfants de pays en développement contre les maladies les plus meurtrières. Les vaccins antipneumococciques et antirotavirus ont été introduits respectivement dans dix-sept et six pays soutenus par GAVI au cours des dernières années. GAVI s’est en outre engagée à soutenir l’introduction de ces vaccins dans plus de 40 pays d’ici 2015.
                                                
« Grâce au travail énorme et aux efforts qui ont mené à ce double lancement, le Ghana est aujourd’hui l’un des pionniers de la lutte contre la pneumonie et les maladies diarrhéiques », a déclaré le Dr Seth Berkley, PDG de GAVI. « Cette introduction simultanée marque une nouvelle étape ambitieuse et encourageante pour assurer à tous les enfants qui en ont le plus besoin un accès rapide et efficace aux vaccins, indépendamment de leur lieu de naissance», a-t-il ajouté.

Ces vaccins ont été financés grâce aux contributions généreuses des donateurs de GAVI, notamment le Royaume-Uni, l’Italie et les Etats-Unis, et cofinancés par le gouvernement ghanéen. Plus de 400 000 enfants ghanéens seront vaccinés contre les infections à pneumocoques grâce à une contribution financière de 1,5 millions £ de JP Morgan, complétée par l’apport d’un montant identique de la part du Royaume-Uni dans le cadre du Matching Fund de GAVI, pour un montant total de 3 millions £.

Le soutien de GAVI pour l’introduction du vaccin antipneumococcique permettrait d’éviter plus de 7 millions de décès d’ici 2030. A horizon similaire, le soutien de GAVI pour l’introduction du vaccin antirotavirus permettrait de sauver 2,4 millions d’enfants supplémentaires.

Le Ghana a régulièrement renforcé son engagement en faveur de la santé publique à travers la vaccination depuis qu’il a lancé en 1978 son programme élargi de vaccination.

« Au Ghana, le taux de vaccination infantile s’élève désormais à plus de 90 % », selon le Dr Anarfi Asamoa-Baah, Directeur général adjoint de l’OMS. « Outre son programme élargi de vaccination de routine, le pays organise des activités de vaccination supplémentaires en vue de réduire l’incidence d’autres maladies, comme la poliomyélite, la rougeole et la fièvre jaune ».

Cette introduction simultanée au Ghana permettra non seulement de prévenir les maladies, mais aussi de réduire considérablement le coût élevé des soins et traitements médicaux, et le temps qui leur sont consacrés, dans le but de faire reculer la pauvreté et de promouvoir la croissance économique. Par exemple, le traitement de la diarrhée à rotavirus chez les enfants ghanéens coûte chaque année au pays près de 3,2 millions US$, selon les estimations.

« Le potentiel salvateur des vaccins antipneumococciques et antirotavirus est énorme. Un changement de comportement positif au sein des communautés constitue toutefois la clé d’une intervention réussie », a pour sa part indiqué le Dr Iyabode Olusanmi, représentant résident de l’UNICEF dans le pays.

« Les parents doivent reconnaître que la vaccination apporte de multiples bienfaits sur la santé des enfants et respecter scrupuleusement les obligations du calendrier vaccinal, qui vise à préserver leur bonne santé. Nous comptons ainsi augmenter la demande de vaccins nouveaux, améliorer les comportements et les pratiques, et influencer positivement les normes sociales qui visent à susciter un changement durable », a-t-elle ajouté.

Cette introduction a été rendue possible grâce à une collaboration étroite avec l’ensemble des membres de GAVI Alliance, mais aussi grâce aux partenariats innovants avec les fabricants en vue de rendre ces vaccins disponibles pour les enfants des pays en développement à une fraction du prix établi dans les pays industrialisés.

Amélioration des systèmes de santé : Plus de 30 millions de FCFA octroyés au Secrétariat Permanent des ONG

L’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation (GAVI Alliance) vient d’octroyer au Secrétariat permanent des organisations non gouvernemental (SPONG) un financement de près de 30 millions de FCFA. Ce contrat de subvention a été signé le 1er mars 2012 par les deux parties.

En tant que partenariat public-privé qui a pour mission de sauver la vie des enfants et de protéger la santé des populations en élargissant l’accès à la vaccination dans les pays pauvres, l’alliance GAVI a mis en place cet appel à projet pour soutenir l’implication des OSC dans le suivi des politiques de santé dans ces pays.

Lauréat, ce fond va permettre au collectif SPONG en tant qu’interface de dialogue des organisations de la société civile burkinabé de mettre en œuvre son projet intitulé « Soutenir l’Implication et la Participation des OSC Burkinabé à la Plateforme de Financement des Systèmes de Santé. » une séance de travail de l'équipe de coordination du SPONG avec les repondants de Gavi Alliance

Concrètement, ce programme vise à renforcer durablement les capacités structurantes des acteurs pour une meilleure implication de la société civile dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques en matière de santé en général et en particulier sur la vaccination au Burkina . Elle va également mettre un accent sur la vulgarisation de la Plateforme de financement des systèmes de santé –une plateforme qui s’inscrit dans le cadre d’un vaste effort international et qui cherche à renforcer les systèmes de santé, de manière à accélérer les progrès vers la concrétisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement liés à la santé.

En effet, en dépit de l’environnement institutionnel et politique national et international de plus en plus favorable au suivi des politiques publiques et du contrôle citoyen de l’action publique par les OSC, l’apport de la société civile n’est pas assez visible. Et ce, malgré le rôle clé que ses acteurs jouent au niveau du plaidoyer, de la sensibilisation, et de la fourniture de services de santé en particulier.

Selon les analystes, cela est dû au fait que les OSC en général manquent crucialement de mécanismes de coordination et de concertation de haut niveau pour suivre et participer collectivement à ces politiques.

Aux dires du coordonnateur du SPONG, le collectif est membre et participe aux travaux du Comité de Suivi de la Politique Nationale de Développement Sanitaire et du Conseil National de lutte contre le Sida et les IST mais n’a pas de dialogue avec la CORAB – une OSC qui représente la société civile aux travaux du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme.

Pour ce qui est du dialogue avec les partenaires techniques et financiers (UNICEF, OMS, BM, FNUAP, USAID, Union Européenne, …) qui accompagnent le Burkina Faso dans la mise en œuvre de sa politique de santé, leur dialogue avec les acteurs non étatiques est en construction, d’où tout l’intérêt de ce projet qui va lancer une dynamique de concertation de haut niveau.

Ce projet qui s’étalera de mars à décembre 2012 va permettre à ce réseau qui regroupe une centaine d’ONG et associations intervenant au Burkina de passer au peigne fin la politique nationale de santé et d’analyser le système de santé en vue d’aller en dialogue constructif avec l’Etat et toutes les autres parties prenantes.

Les activités prévues sont, entre autres, une étude de caractérisation des acteurs, des formations sur le suivi budgétaires des systèmes de santé, des rencontres d’information, de sensibilisation et de concertation sur les problèmes prioritaires dans le système de vaccination, la dynamisation du groupe thématique « Santé et VIH/SIDA »du SPONG.

Judith Omondi, Gestion des fonds Gavi ; « Cette subvention entre dans le cadre du programme de l’offre de soutien de GAVI pour renforcer l’engagement de la société civile dans un premier lot de pays engagés dans la dynamique de La Plateforme de financement des systèmes de santé. Globalement, cette Plateforme entend faire en sorte que l’argent investi dans la santé soit mieux réparti dans les pays, de manière à mettre en place des systèmes de santé plus forts qui proposent des services en toute équité et de façon durable et qui contribuent à une amélioration des résultats en matière de santé » !

C’est donc bel et bien dans l’intérêt du SPONG d’être impliqué dans les activités de cette Plateforme au niveau national et de veiller à son bon fonctionnement.

Contact pour info: Roukiattou OUEDRAOGO, Chargée de communication et de plaidoyer du SPONG (Tél.: +226 5047 3566).